Les leçons de la grève étudiante au Québec : Où en est le mouvement étudiant?

Alors que cet article est écrit, la pression pour bloquer une rentrée des classes imposée par le gouvernement libéral semble être un échec. La plupart des votes de reconduction de grève déclenchés dans les universités et les collèges du Québec échouent, car une large majorité d'étudiants a voté pour un retour en classe. Le mouvement s'essouffle à mesure que les étudiants votent, à contrecœur, pour mettre fin à la grève. Cependant, bien que les perspectives soient sombres, tout n'est pas encore perdu. En effet, il s'agit d'un tournant décisif pour le mouvement et il est essentiel d'en apprendre les leçons pour l'avenir.

Les causes secondaires, qui ont abouti à produire les votes négatifs, sont évidentes : la peur de la Loi 78 (maintenant Loi 12), la perte de la session scolaire, le calendrier des élections et la démission prématurée du populaire porte-parole de la CLASSE (Coalition Large de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante), Gabriel Nadeau-Dubois, en ont été les leviers. Cependant, ce serait une erreur de confondre ces facteurs (qui sont en grande partie des manœuvres du gouvernement libéral) avec les principales causes de l'essoufflement mouvement.

Les étudiants du Québec ont fait preuve d'un dévouement et d'une persévérance sans précédents. Ils ont résisté à se voir imposer une augmentation des frais de scolarité de 1625 $ avec une grande détermination. Le système d'éducation post-secondaire a été pour l'essentiel arrêté, nous avons vu des manifestations records tous les mois, et des manifestations nocturnes avec des dizaines de milliers de participants pendant des semaines. En dépit de l'ampleur et de la résilience du mouvement étudiant, ce dernier n'a pas réussi à obtenir une seule concession concrète du gouvernement libéral de Jean Charest. La majorité des étudiants (et la majorité de la population) ont activement soutenu la grève d'une manière ou d'une autre, mais un tel niveau de mobilisation ne peut durer éternellement. Les étudiants ne vivent pas sur les lignes de piquetage et s’ils ne voient pas une proposition claire sur la façon de gagner, ils vont à contrecœur retourner en classe. A la fin de la journée, le fait de ne pas montrer une voie claire vers la victoire est ce qui nous a menés là où nous sommes maintenant.

Pourquoi le mouvement est-il hésitant?

Il était clair que pour la période de quelques mois précédant la grande manifestation du 22 mars, et peu de temps après celle-ci, le mouvement faisait montre d'un élan et d'une confiance forte. Plus de 300 000 étudiants étaient en grève, soit à peu près le même nombre de manifestants ce jour-là. Les gens se sont demandés : « Avec de tels chiffres, comment peut-on perdre ? ». Ce fut la mobilisation étudiante la plus importante de l'histoire du Québec. Mais dans les jours et les semaines suivantes, les étudiants ont été choqués d'une part par le fait que le gouvernement n'ait fait aucune concession, il a en fait continué à refuser la négociation, et d'autre part, qu'il ait durci sa position.

Cette lutte est différente de toutes les autres luttes étudiantes d'après-guerre. Cette lutte apparait dans une nouvelle séquence de la crise du capitalisme et de l'austérité que ce dernier produit. Les patrons tentent de mettre le fardeau de la crise sur le dos des travailleurs, de la jeunesse, et de tous les opprimés. Ce n'est pas le « néo-libéralisme », mais plutôt une crise du système lui-même qui affecte toutes les classes. Par conséquent, pour gagner, la lutte étudiante aurait dû s'étendre à la classe plus large des travailleurs, qui est la véritable cible de l'austérité.

La réalité est que les étudiants ont un pouvoir très limité dans une société capitaliste. Lorsque les étudiants font la grève et manifestent, on constate une incroyable explosion d'indignation de la jeunesse, mais du point de vue de la classe capitaliste, cela n'affecte pas significativement leur capacité à exploiter et faire des profits. Le vrai pouvoir dans la société à même d'arrêter le système est la classe ouvrière. Si l'on regarde l'histoire des luttes étudiantes au cours du siècle dernier, on constate que les luttes fructueuses ont été celles partagées par les travailleurs où propagées à ces derniers. Les manifestations de Mai 68 en France sont un exemple en ce sens. Lorsqu'ils sont confrontés à la perspective d'un mouvement étudiant initiant un mouvement ouvrier plus large, les capitalistes sont alors bousculés et tendent à répondre aux exigences (relativement moins coûteuses) des étudiants.

Les jeunes sont traditionnellement un baromètre beaucoup plus sensible des courants de fond du mécontentement sociétal et sont souvent les premiers à entrer dans la lutte. Il est plus facile pour eux d'entrer dans le combat car ils ressentent plus vivement l'injustice, ne sont pas aussi freinés par la routine, et ont moins de responsabilités et d'obligations. Nous en avons fait le constat avec le mouvement « Occupons » et les révolutions arabes où les jeunes ont joué un rôle clef. Il est symptomatique d'un malaise plus large dans la société, signe avant-coureur d'un élargissement de la lutte aux travailleurs dans un proche avenir. Le réel pouvoir de la mobilisation étudiante ne réside pas tant dans son effet direct, mais dans sa capacité à s'étendre aux travailleurs. Cette tendance doit être encouragée à tout prix, et c'est pourquoi toute notion d'un élitisme étudiant séparant les élèves des travailleurs signifie la mort absolue du mouvement.

L'explication basique quant à savoir pourquoi la grève étudiante au Québec entre dans une impasse, c'est qu'après plus de six mois de mobilisation constante, le mouvement n'a pas su s'étendre à la classe ouvrière de manière organisée. L'aspect tragique de ceci est que presque tout le monde dans le mouvement a été en faveur d'une propagation aux travailleurs. Il y a eu des appels répétés à une « grève sociale », et pourtant elle ne s'est pas concrétisée. Pourquoi ?

Le syndicat étudiant de la CLASSE peut s'enorgueillir d'un mode d'organisation démocratique au travers d'assemblées générales et par le contrôle de délégués élus. Ces organes démocratiques sont une véritable conquête du mouvement et donnent aux étudiants beaucoup plus de pouvoir pour contrôler la direction de leurs organisations. De nombreuses assemblées générales ont adopté des résolutions pour une grève générale, et ont organisé des délégations afin de rencontrer les travailleurs. Et pourtant, rien n'en a résulté. Était-ce parce que les étudiants y étaient opposés ? Non, car, comme expliqué ci-dessus, cette idée remportait un large suffrage. Elle ne s'est pas propagée parce que les travailleurs ne soutenaient pas les étudiants ? Encore non : même les sondages biaisés des médias corporatifs ont révélé un soutien massif pour les élèves (surtout à Montréal). Les « manifestations de casseroles », majoritairement composées par la classe ouvrière, de jeunes mères avec leurs poussettes et de grands-parents motivés, a démontré que les travailleurs étaient derrière la lutte anti-austérité. Si les grèves des travailleurs n'ont pas eu lieu en solidarité avec le mouvement étudiant, c'est que personne n'a su organiser et coordonner ces actions.

Ce qui était nécessaire pour les étudiants était d'engager un dialogue avec les travailleurs pour gagner leur sympathie et les encourager à venir appuyer la lutte contre l'austérité. Dans chaque école, un comité travailleurs-étudiants de solidarité aurait dû être mis en place afin de dresser une liste locale des lieux de travail importants et d'initier des visites de ralliement. Ces comités auraient mobilisé les gens à aller sur les lieux de travail en début de quart, afin d'expliquer que les étudiants n'étaient que la partie émergée de l'iceberg et qu'une défaite de leur lutte signifierait que le gouvernement et les patrons pourraient tomber sur les travailleurs deux fois plus durement. Le fait que « nous sommes les enfants des travailleurs », aurait pu être utilisé pour gagner la sympathie. Si cela est possible, des efforts devraient être faits pour impliquer les délégués syndicaux sympathisants et les inviter à discuter avec les travailleurs. Enfin, si les élèves sont capables de gagner le soutien des travailleurs, le comité de solidarité pourrait se transformer en une ligne de piquetage spontanée et solidaire des revendications des étudiants et de celles des travailleurs eux-mêmes.

Ce qui précède peut sembler irréaliste à des gens qui ne communiquent pas de façon régulière avec les travailleurs. Cependant, nous ne devons pas oublier que les travailleurs ont été eux aussi en lutte : Les travailleurs grévistes de Postes Canada comme ceux de Canadien Pacifique ont essuyé une loi de retour au travail ; AVEOS a cessé son activité générant de militantes protestations ; Air Canada a été également tributaire d'une loi de retour au travail qui a provoqué des sit-in et une grève sauvage. Certains syndicats ont même voté pour une grève de solidarité, mais personne n'est entré en contact avec les militants syndicaux afin de coordonner l'envoi d'étudiants sur leurs lieux de travail. Un piquet de solidarité des travailleurs-étudiants à l'un de ces endroits aurait pu avoir un effet électrisant. Si un groupe de travailleurs avait pris l'initiative, le mouvement se serait propagé rapidement. Un parcours de « piquets volants » aurait pu être engagé, allant d'un lieu de travail à l'autre, avant que des injonctions « morales » n'aient pu être préparées. L'appel à « prendre les casseroles dans les lieux de travail » aurait pu gagner un large soutien. Dans le passé, des mouvements comme ceux-ci ont su se répandre comme une traînée de poudre.

Qui aurait pu organiser ces comités ? Le fait qu'ils ne se matérialisent pas, malgré le large soutien aux travailleurs en ce sens, montre que cela n'aurait pas pu être organisé par l'un des petits groupes de gauche impliqués dans la grève. Il aurait certainement été très difficile pour tout étudiant d'organiser cela, et improbable qu'ils apparaissent spontanément. En effet, malgré les nombreuses résolutions adoptées en faveur de cette orientation, rien n'a pris corps. Le seul groupe réaliste, capable d'organiser, de coordonner et de prioriser la formation de comités de solidarité travailleurs-étudiants sont les dirigeants élus des syndicats étudiants eux-mêmes. Les marxistes parlent fréquemment d'une crise de leadership. En ce sens, nous ne parlons pas seulement d'une direction pro-capitaliste qui retient activement le mouvement (comme le font les dirigeants de la plupart des grandes organisations ouvrières), mais tout autant d'un leadership qui s'exprime bien, et se considère même comme révolutionnaire, mais qui au moment crucial soit vacille, soit définit les mauvaises priorités. Si la direction de la CLASSE avait su donner la priorité aux travailleurs, elle aurait pu obtenir une réponse massive. Ainsi, la pression aurait été mise sur les directions syndicales afin d'organiser une grève générale d'une journée pour la gratuité scolaire, la liberté d'association, contre le projet de loi 78, et contre l'austérité. Au lieu de la défaite potentielle du mouvement étudiant, nous verrions une croissante unification travailleurs-étudiants dans le mouvement contre l'austérité capitaliste.

Qu'a-t-il été fait ? Les perturbations économiques proposées le 22 mars par la CLASSE, tout en ciblant dans la bonne direction, se sont avérées inefficaces et, dans de nombreux cas, ont joué le jeu du gouvernement. Les libéraux du Québec étaient désireux de prouver que ces « étudiants ennuyeux » n'étaient que des petits groupes d'agitateurs qui avaient besoin d'être traités de façon brutale. La FEUQ / FECQ n'avaient pas de plan d'action autre que de continuer la mobilisation et de défier les injonctions du gouvernement à contrecœur. La chose principale qui a poussé le mouvement à ce point était une surestimation par le gouvernement de sa force et de son soutien, ce qui a conduit à la suppression vicieuse des piquets de grève et aux arrestations massives. Tout cela a servi à étendre le mouvement et à contribué à lui donner un accent d'indignation unie.

Le dépôt du projet de loi 78 à l'Assemblée nationale le 17 mai a provoqué l'indignation et accru la sympathie de la société avec les étudiants comme jamais auparavant. La manifestation du 22 mai à de nouveau battu le record avec environ 400 000 personnes marchant à travers les rues de Montréal et défiant la loi anti-démocratique. Puis, un jour plus tard, les « manifestations de casseroles » spontanées ont été rapportées dans 40 quartiers de Montréal. Des milliers de travailleurs ont défilé dans les rues en tapant sur des casseroles au mépris de la loi. Des dizaines de milliers d'autres ont témoigné leur solidarité des nuits entières en faisant de même depuis les balcons de chaque immeuble. Il y avait une grande opportunité ici pour aller activement chercher ces travailleurs, les appeler à une lutte unie et d'évoquer la nécessité qu'une grève générale pouvait être mise en place dans leurs syndicats. Sans cela, ça aurait aussi bien pu ne faire sortir les gens pendant si longtemps. Sans un plan clair sur la façon d'élargir le mouvement au reste de la société, la perte de la fenêtre d'opportunité était inévitable.

Maintenant, nous avons l'élection provinciale du Québec qui a joué un rôle en contribuant à démobiliser le mouvement étudiant. La responsabilité en incombe aussi sur les idées prépondérantes de celui-ci. Avec la bonne approche, l'élection pourrait être utilisée comme un tremplin pour dynamiser le mouvement et non pas comme un facteur de complication. Le Premier Ministre du Québec, Jean Charest, a dit qu'il s'agissait d'une élection sur « qui gouverne le Québec ? Est-ce la rue ou est-ce l'État ? » En cela, nous sommes d'accord avec M. Charest. Cette élection est, à bien des égards, un référendum sur la lutte étudiante. Une victoire pour les libéraux du Québec sera considérée comme une défaite pour les étudiants et pour la lutte anti-austérité. Une défaite des libéraux, combinée à un soutien accru pour le seul parti en faveur de la gratuité de l'enseignement, Québec Solidaire, sera considérée comme une victoire pour les étudiants. Tout le monde voit cela - tout le monde sauf quelques-uns des dirigeants anarchistes du mouvement étudiant qui font la promotion du slogan « les élections n'apportent aucune "solution" ». D'un point de vue abstrait cela est vrai, en ce sens qu'aucune élection unique n'apporte de « solution » tandis que le capitalisme existe encore. Mais les gens ne vivent pas dans l'abstraction; le slogan binaire, « les élections ne sont pas la solution », ne parvient pas à intégrer le concept d'une progression pas à pas possible et ne correspond pas aux attentes réelles de la majorité des étudiants et des travailleurs. Ces derniers ont pris conscience politiquement de la nécessité de vaincre le détesté Charest. Un boycott électoral passif ne semble pas crédible et ceux qui le proposent sont les mêmes échouant à conseiller ou à diriger.

L'absence de leaders étudiants donnant des conseils sur la façon d'utiliser les élections permet au Parti québécois (PQ) et à d'autres éléments bureaucratiques de progresser. Ils expliquent que si nous voulons vaincre Charest, nous devons mettre fin à la grève. Cette idée peut être séduisante quand il n'y a pas d'autre alternative donnée. La réponse politique adéquate pourrait être : « Oui, vainquons Charest ! Cependant, nous ne pouvons pas faire confiance au PQ qui va adopter la même austérité. Le seul parti luttant pour l'éducation gratuite est Québec Solidaire. La meilleure façon d'assurer la défaite des libéraux et une victoire pour la gratuité scolaire n'est pas de quitter la rue. Laissez-nous continuer la mobilisation car c'est la seule façon de gagner à la fois l'élection et la lutte ! Laissez-nous devenir plus actifs et faire de QS la voix politique du mouvement de masse de la jeunesse. »

Tirer les leçons de Mai 68

Il est devenu courant de parler de la révolution de mai 1968 en France. C'est un bon exemple de ce que les étudiants devraient faire pour impliquer les travailleurs. Ce mouvement historique, qui a commencé comme un mouvement étudiant, a fini par se transformer en la plus grande grève générale de l'histoire (à l'époque) avec plus de 10 millions de travailleurs en grève. Le président de l'époque, Charles de Gaulle, avait même fui le pays en proclamant que les communistes seraient bientôt au pouvoir !

Comment les étudiants français ont-ils réussi à étendre leur lutte à la classe ouvrière ? Les étudiants ont formé des « comités d'action étudiants-travailleurs » qui allèrent avec des tracts, dans chaque usine, parler aux travailleurs en les incitant à rentrer en grève eux aussi. Cela a créé une forte pression sur la bureaucratie des syndicats et les a conduits à appeler à une grève générale de 24 heures, ce qui a fini par donner aux travailleurs un avant-goût de leur propre pouvoir. Les travailleurs ont alors refusé de retourner au travail. Plus que jamais, c'est ce qui est nécessaire dans le mouvement au Québec. Il est nécessaire de mobiliser un mouvement de classe dans chaque usine, chaque magasin syndiqué, d'une grève générale de 24 heures.

Il est regrettable que de grandes opportunités aient été perdues. L'élan énorme dont le mouvement a pu jouir jusqu'alors a créé une pression considérable au sein des syndicats. Les travailleurs syndiqués sont sortis de façon significative pour les manifestations d'avril et mai. Quelques syndicats ont adopté des résolutions-clefs, y compris en faveur d'une grève générale, mais cela n'a pas pu s'inscrire dans un mouvement plus large de classe. Si les étudiants ont organisé et ont pénétré activement le mouvement ouvrier avec l'idée d'une grève générale de 24 heures, nous aurions probablement vu un débrayage général par les travailleurs en avril ou mai.

Il est courant, surtout dans les milieux de gauche, de vanter les structures organisationnelles de la CLASSE. En effet, nous devons promouvoir la démocratie de proximité et la participation des étudiants. Cependant, les structures ne suffisent pas si les idées claires et la politique ne sont pas là. Une organisation est tout simplement une coquille vide, et peut être remplie de toutes sortes d'idées et de tendances. Malheureusement, ce qui manquait à la CLASSE et au mouvement étudiant en général était les idées et les méthodes de précédentes mobilisations étudiantes à succès – des idées et des méthodes qui auraient pu conduire la CLASSE à rejoindre les travailleurs du Québec pour mieux organiser le mouvement.

La Tendance Marxiste Internationale au Québec a toujours cru que le marxisme fournit la méthode qui conduit à une action réussie par les étudiants, les travailleurs et les autres couches opprimées de la société. Pour la lutte en cours, il est nécessaire de construire une tendance marxiste qui puisse aider les travailleurs et les jeunes à adopter ces idées justes. Nous devons être clairs sur le fait que la fin de la grève étudiante actuelle n'est pas la fin du mouvement étudiant québécois, ou du mouvement contre l'austérité capitaliste. Il y aura plus de combats à l'avenir, en particulier émanant de la classe ouvrière. Tout au long de l'histoire, les luttes étudiantes ont eu tendance à être un signe avant-coureur de l'entrée des travailleurs dans la lutte. En Europe, par exemple, les mouvements d'étudiants dans des pays comme la Grèce et l'Espagne annonçaient l'explosion actuelle de la classe ouvrière dans ces pays. La tâche en cours pour tous les militants étudiants et les travailleurs doit être d’absorber les leçons de la grève; assurons-nous que nous ne ferons pas les mêmes erreurs, et de construire une organisation révolutionnaire qui puisse jouer un rôle décisif dans les prochaines luttes.

Étudiants et travailleurs – Unissons-nous et battons-nous !

Joel Bergman est membre du comité de rédaction de La Riposte, Alex Grant est membre du comité de rédaction de Fighback.

Mercredi, 22 Août 2012

Translation: La Riposte (Quebec)